Infiltration

Principe de l’examen

Une infiltration consiste à injecter un médicament localement où siège la douleur.
La plupart du temps il s’agit d’un médicament à base de cortisone, aux propriétés anti inflammatoires puissantes. Si l’on injecte un médicament à base d’acide hyaluronique, on parle alors de viscosupplémentation. Enfin, on peut injecter également un plasma riche en plaquettes (PRP) qui provient du propre sang du patient.

L’injection peut être effectuée dans une articulation atteinte par de l’arthrose ou une arthrite: on parle alors d’infiltration articulaire, mais également dans les tissus mous tels que des gaines tendineuses, des kystes, des bourses séreuses ou des zones de conflit mécanique.
L’injection peut également se faire à proximité de l’émergence d’un nerf spinal qui sort de la colonne vertébrale (rachis), on parlera alors d’infiltration rachidienne.
Le geste peut être guidé soit sous contrôle radioscopique (télévision), ce qui est le cas pour la plupart des infiltrations articulaires, soit sous contrôle échographique, ce qui est le cas pour la plupart les infiltrations des tissus mous, ou encore sous contrôle scanner pour la plupart des infiltrations rachidiennes.
Il faut savoir que les techniques sous radioscopie et sous scanner utilisent des rayons X; aucun risque n’a pu être démontré chez les patients compte tenu des faibles doses utilisées et des précautions prises pour limiter au strict minimum la zone examinée. Toutefois, pour les femmes enceintes, des précautions doivent être prises systématiquement : c’est pourquoi il est important de signaler si vous pouvez être dans ce cas.

Déroulement de l’examen

Vous avez signalé votre arrivée à l’accueil. Vous allez remettre la feuille de consentement et de renseignements dûment remplie au secrétariat. Vous serez dirigé vers la salle d’attente. Après vous avoir fait entrer dans la cabine de déshabillage, le manipulateur vous demandera de retirer les vêtements gênants pour le déroulement de l’examen.

Pendant l’examen :

Vous êtes allongé sur le ventre en cas d’infiltration rachidienne, sur le dos en cas d’infiltration périphérique. Après désinfection cutanée soigneuse le plus souvent par Bétadine (préciser si vous êtes allergique) et une éventuelle anesthésie locale, le médecin prend ses repères sous contrôle radiographique, échographique ou scannographique et vous prévient avant de piquer. Cette piqûre dure le plus souvent moins de deux minutes, toujours sous contrôle précis par radioscopie, échographie ou scanner. Sous contrôle radioscopique et scannographique, une injection de produit de contraste iodé est nécessaire à la vérification du bon positionnement de l’aiguille (préciser si vous êtes allergique).

Les résultats

Le médecin réalise plusieurs images qui seront imprimées et jointes au compte rendu qu’il dictera après votre examen pour préciser le site de l’infiltration et le médicament utilisé, et pour confirmer le bon déroulement de la procédure.

Durée

La durée de l’examen varie selon la région infiltrée mais dure le plus souvent moins de 5 minutes.
Par sécurité, nous vous demandons de venir accompagné.

Environ 5 minutes

Informations complémentaires

Comment ça marche ?

Infiltration de cortisone : le médicament infiltré est un dérivé de la cortisone. La cortisone est une hormone naturelle, dotée d’excellentes propriétés anti-inflammatoires et donc antalgiques. Elle permet de soulager la douleur au sein de l’articulation ou autour d’un tendon mais ne traite pas la cause de la douleur.

Visco-supplémentation : l’acide hyaluronique est un des composants naturels du liquide articulaire qui a normalement pour fonction de lubrifier le cartilage. En apportant de l’acide hyaluronique, la visco-supplémentation permet d’amortir les chocs, de restaurer la mobilité articulaire et de diminuer les symptômes liés à l’arthose.

PRP: l’injection de Plasma Riche en Plaquettes a pour objectif de favoriser la cicatrisation tendineuse et donc de diminuer les douleurs et l’impotence fonctionnelle, mais le résultat n’est pas constant. Il peut être également proposé pour soulager les lésions du cartilage des articulations. Le temps d’examen est plus long qu’une infiltration standard car il faudra vous prélever un échantillon de sang que l’on centrifuge pour obtenir le concentré plaquettaire que l’on réinjecte dans la région douloureuse.

Pour plus de renseignements sur le traitement par infiltration PRP :
> cliquez ici.

Pour optimiser la réponse à l’infiltration, il faudra mettre au repos la région infiltrée pendant 24 à 48h après le geste. Pensez à prendre vos dispositions personnelles et professionnelles dans ce sens lors de la prise de rendez-vous.

Est-ce dangereux ?
La dose d’irradiation délivrée pendant la procédure est minime lorsque le guidage se fait par radioscopie ou par scanner. Une réaction douloureuse survient parfois après l’infiltration, notamment en cas de tendinite calcifiante de l’épaule. Elle est d’intensité très variable. Elle peut être sévère, ce qui ne laisse en rien préjuger de l’efficacité de l’infiltration à long terme. Elle passe dans la grande majorité des cas dans les 72 heures.
La seule réaction plus embêtante est l’infection qui reste exceptionnelle lorsque les procédures d’asepsie sont rigoureuses. Elle survient dans les deux semaines suivant le geste et se manifeste par de la fièvre, un gonflement et une chaleur de la région infiltrée. Il faut alors consulter sans hésiter le médecin qui a pratiqué l’infiltration ou votre médecin prescripteur. Dans tous les cas, les complications infectieuses restent exceptionnelles. De surcroît, les traitements médicamenteux prolongés qu’elles remplacent sont sans doute plus dangereux, par leurs accidents digestifs, leur toxicité pour tout l’organisme.

En cas d’infiltration de cortisone :
Il n’y a pas d’accidents digestifs avec la cortisone. Elle est autorisée pendant la grossesse. Par contre, dans de rares cas, elle peut révéler un diabète latent ou déséquilibrer un diabète existant. Mais ce n’est pas elle qui déclenche le diabète, il se serait déclenché tôt ou tard. De plus, même lorsque le diabète est connu, si il est bien équilibré par le traitement, la cortisone peut être utilisée. Le déséquilibre sera transitoire, sur 1 semaine, sans incidence sur une maladie dont les complications sont à long terme. Enfin les effets à long terme de la cortisone, notamment la déminéralisation ne concernent pas les infiltrations qui sont un traitement de courte durée.

En cas de viscosupplémentation :
Il n’existe pratiquement aucune toxicité sur l’organisme. Un gonflement, une rougeur et une douleur articulaire peuvent survenir au décours de la viscosupplémentation; le repos associé à l’application d’une vessie de glace localement réduira ces symptômes.

En cas de PRP:
On utilise des éléments de votre propre sang donc aucune toxicité. Des douleurs pendant l’injection et dans les jours qui suivent sont souvent plus présentes.